Haut, les pieds !

Diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris, où il fut membre de la Conférence Olivaint, et ancien élève de l'ENA (promotion Turgot), il est membre du Conseil d'État dont il a présidé la Section du rapport et des études de 2002 jusqu'au 3 novembre 2009, date à laquelle il est remplacé par Olivier Schrameck.

Il commence sa carrière administrative au début des années 1970, d'abord auprès de Jacques Delors au Secrétariat général de la formation professionnelle, puis de René Lenoir au ministère des Affaires sociales.

En 2001, il fait adopter la convention Belorgey.

Il a été le président du Comité européen des Droits sociaux, période durant laquelle il a contribué à mettre en avant cette institution de contrôle des droits sociaux. Il en est aujourd'hui rapporteur.

Il a présidé la Commission centrale d'aide sociale, dont il a façonné la jurisprudence pour les allocataires du revenu minimum d'insertion (RMI).

Il a publié plusieurs ouvrages sur la politique sociale et les institutions parlementaires mais également quelques essais.

Il a été président du conseil d'administration de l'ancien Fonds d'Action sociale pour les travailleurs musulmans d'Algérie en métropole et pour leur famille (FAS) et par la suite de cette même institution qui changea de nom le 16 novembre 2001, le Fonds d'aide et de soutien pour l'intégration et la lutte contre les discriminations (FASILD), supprimé par la loi sur l'égalité des chances en 2006.

Haut, les pieds !

 

  • Genre : Essai
  • Format : 15,5 x 22 cm
  • Nombre de pages : 496
  • Nombre de pages couleurs : 41
  • ISBN : 978-2-493255-24-2
  • Date de publication : octobre 2023

 

 

 

Même s’il a fallu attendre les paléontologistes pour découvrir leur rôle dans l’acquisition de la station debout, dans l’humanisation, l’importance des pieds dans le combat pour la vie, mais également leur fragilité du fait de leur étroite relation avec l’environnement n’a pas échappé aux premiers hommes. 

De là la place qui leur est faite dans les mythologies, les traditions religieuses, les cultures populaires, les langues, qui ont usé et abusé du vocable les désignant pour désigner aussi toutes sortes de créatures, de plantes et d’objets, forger des dictons et des métaphores.

Le regard porté sur les pieds n’en a pas moins, selon les cultures et au fil des siècles, connu plus d’une variation : émerveillement, méfiance, répulsion, censure ; la coexistence des postures contradictoires n’étant pas rare.

Il est dans L’Ancien Testament sans cesse question de pied. Quelques cultures, comme l’indienne, ont produit des traités d’esthétique du corps humain et d’érotologie accordant au pied une place éminente. D’autres se sont bornées à tenter de discerner dans la forme des pieds, et dans les désaccords pouvant survenir entre eux (la boiterie) des promesses ou des menaces (fécondité, penchants criminels, cousinage avec le diable). Mais partout les pieds ont été saisis par le droit pour faire respecter les bienséances et les hiérarchies sociales ; requis d’être nus, et propres, ou chaussés, et chaussés de telle ou telle manière ; le pied du suzerain s’est posé sur celui du vassal, ou sur sa tête, on s’est prosterné aux pieds des puissants, on les a baisés.

Les pieds ont aussi été pour les motifs les plus divers, l’extorsion d’aveux par des justices primitives, l’administration de châtiments, la cible privilégiée de différentes sortes de mauvais traitements. On s’est aussi interrogé : les pieds sont-ils bêtes ou intelligents, portés à la paresse, ou bien capables de se montrer industrieux ? Et puis, le pied peut encore être une arme, et pas seulement dans les sports de combat ; il peut l’être, pour de bons motifs : les pieds qui terrassent les démons, les pieds du salut.  

Tout cela mérite une exploration plus que superficielle, que le défaut de considération dont ont, à plusieurs époques souffert les pieds, n’a pas encouragé ; que n’encourage pas non plus, à vrai dire, les enthousiasmes plus ou moins marchandisés d’aujourd’hui. C’est à cette exploration qu’invitent les pages qui suivent.  

Jean-Michel Belorgey : Haut, les pieds !

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